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アラン・ルノー講演会のお知らせ [事務局よりお知らせ]

アラン・ルノーが日仏哲学会の招聘で来日します。詳細は以下のとおりです。
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アラン・ルノー講演会のお知らせ

2008年12月12日

会員のみなさま

日仏哲学会が招聘しましたアラン・ルノー(パリ第4大学教授)先生の講演会が来年初めに下記の要領で開催されます。多数の方のご来聴をお待ちしております。いずれも入場は無料、逐次通訳がつく予定です。

なお、ルノー氏の招聘は日仏会館の学者交流の枠によるものであり、日仏会館での講演は日仏会館と日仏哲学会との共催となります。また、各大学での講演会はそれぞれの大学との共催事業です。関係各位にこの場をお借りしてお礼を申し上げます。

日仏哲学会事務局



1月27日(火)午後15時 中央大学(多摩キャンパス)2号館4階第四会議室 : Diversité ou égalité

1月29日(木)午後18時 日仏会館6階 601 : Libéralisme et socialisme

1月30日(金)午後18時30分 立教大学(池袋キャンパス)太刀川記念館3階: Un monde juste est-il possible?

1月31日(土)午後16時 京都大学 文学部新館第一・第二講義室 : Un monde juste est-il possible?

アラン・ルノー (Alain Renaut)氏、略歴

1948年生まれ。高等師範学校出の哲学上級教授資格者、哲学博士。現在、パリ第4大学(ソルボンヌ)政治・倫理哲学教授。カントやフィヒテ研究から出発し、ロールズやハーバーマスら現代政治哲学との対話を通し、合理主義的理性を現代に復活させる仕事をしている。リュック・フェリーとの共著『68年の思想』(小野潮訳、法政大学出版)でフーコー、デリダ、ラカンらポスト構造主義の哲学を「現代の反人間主義」として批判、個人・主体・理性を中心とする啓蒙的近代の復権を提唱。『人権から共和主義思想へ』は、リベラリズムの立場に立ちながら、フランスの伝統的政治思想である共和主義を現代的文脈で再生させようとする。編著『政治哲学の歴史』全5巻(1999年)はフランスにおける本格的政治哲学の復活を告げる記念碑的労作。『オルターエゴ―民主主義的アイデンティティの逆説』で、アメリカのリベラル・コミュニタリアン論争を踏まえて、普遍性と差異、自己と他者の問題に取り組み、「穏健な多文化主義」を唱えた。2004年の『正しい政治とは何か』以後は「応用政治哲学」を掲げ、地域語、ライシテ、大学改革、積極的格差是正策など具体的問題に正義論の政治理論を根拠にした公共哲学を展開している。『68‐86 個人の道程』(小野潮訳)『個人の時代―主観性の歴史』(水野浩二訳)『サルトル、最後の哲学者』(水野浩二訳)など多数の邦訳がある。

講演梗概

Diversité ou égalité ? Un débat français

La promotion de la diversité semble être devenue aujourd’hui une des ardentes obligations que se donnent à elles-mêmes nos sociétés démocratiques. Au plan mondial, l’adoption de la « Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle » (2001) par les 185 États membres représentés à la 31e session de la Conférence générale a couronné un processus lent et difficile. En France, venant couronner une série de textes législatifs et réglementaires relatifs à la lutte contre les discriminations et à la préservation de l’égalité des chances, la Charte de la Diversité (culturelle, générique, générationnelle, liée au handicap) invite depuis 2004 les entreprises qui la signent « à garantir la promotion et le respect de la diversité dans leurs effectifs ». Démarche fortement volontariste qui suscite depuis lors un vaste débat à la faveur duquel se rejoue une nouvelle phase du conflit entre approche républicaine et approche libérale de la démocratie : en faisant venir au premier plan une promotion de la diversité dictée par un principe de l’égalité des chances qui serait intrinsèquement solidaire d’une économie fondée sur la performance et la concurrence, ne substitue-t-on pas aux idéaux républicains (ceux de l’intégration) les exigences du marché ? Auquel cas, selon une objections maintes fois développée par Gwenaële Calvès (notamment dans « Inégalités et justice sociale. Le piège de la diversité », in V. Peillon (dir.), Inégalités et justice sociale. Débats et défis congtemporains, Institut Edgar Quinet/Editons Le Bord de l’eau, 2008), l’idéologie de la diversité conduirait à éclipser l’affirmation de la valeur de l’égalité, mieux exprimée par la lutte plus classique menée contre les discriminations au nom des principes de l’Etat de droit.

Ce débat existe aussi aux Etats-Unis, où les mêmes interrogations sont développées notamment par Walter Benn Michaels (The Trouble with Diversity: How We Learned to Love Identity and Ignore Inequality, New York, Metropolitan Books, 2006) et ont été souvent formulées dans le contexte de la campagne de Barack Obama.

On s’essayera, en analysant les principaux arguments utilisés de part et d’autre, à mesurer si le déplacement sémantique récent qui a conduit de la question des identités et de leur discrimination à celle de la diversité et de sa promotion a véritablement pour enjeu un basculement du modèle social et politique, conduisant de la démocratie républicaine vers la démocratie libérale.

Libéralisme et socialisme. Quelle démocratie ?

Nous sommes d’accord en général pour voir dans la démocratie la moins mauvaise des réponses, dans le cadre des sociétés modernes, à la question du meilleur des régimes politiques. Nous nous accordons aussi pour définir la démocratie par le principe de la souveraineté du peuple et pour voir dans la réalisation de ce principe ce qui autorise un peuple à se penser comme un peuple libre. En revanche de multiples débats continuent d’opposer les défenseurs de la démocratie pour savoir par quoi se mesure la liberté d’un peuple libre : se mesure-t-elle par la garantie apportée aux droits des individus qui le composent, ou par la façon dont les citoyens assument solidairement la charge de s’assurer réciproquement des conditions d’existence décentes ?

Deux modèles se disputent ainsi notre conscience démocratique : celui du libéralisme politique, celui du socialisme. On procèdera à l’analyse des principaux enjeux de ce clivage. On se demandera surtout si ces modèles sont véritablement incompatibles, ou s’ils peuvent sous certaines conditions s’articuler l’un à l’autre. Quitte à subvertir les anciens clivages entre gauche et droite, entre progressisme et conservatisme, c’est alors à esquisser la teneur d’un « socialisme libéral », si difficile à intégrer en France au patrimoine de la gauche, qu’il conviendrait de s’employer.

Un monde juste est-il possible ? Pour une théorie de la justice globale.

Un milliard d’êtres humains vivant avec moins d’un dollar par jour. 270 millions de morts, entre 1990 et 2005, sous l’effet de l’extrême pauvreté. Plus que toutes les victimes des guerres du XXe siècle. Un tiers des décès mondiaux par an (18 millions) dus à la pauvreté. Ces données correspondent pour l’essentiel à la radicalisation des inégalités entre les pays du Nord et ceux du Sud. Faut-il, dans ce contexte, que les Etats riches s’emploient à remédier à la situation des Etats pauvres, et si oui, selon quelles modalités et à quelles conditions ? Cette question, qu’on désigne aujourd’hui comme celle de la « justice globale », est venue s’ajouter, depuis la fin des années 1970, à la question classique des inégalités.

Quel peut être, au plan global ou mondial, l’analogue de ce que sont les politiques sociales au sein d’une société donnée ? S’agit-il, si l’on accorde que les Etats riches ont à contribuer au développement des pays pauvres, de le faire, là aussi, par des transferts de ressources (Ronald Dworkin, Thomas Pogge) ou plutôt par des transferts de « pouvoir-faire » (ce que Amartya Sen ou Martha Nussbaum appellent des « capabilités ») ? Face à ces interrogations, les théories contemporaines de la justice, depuis John Rawls, ont chacune pris position. A partir d’une évocation des principales options en présence, on se demandera si les engagements relevant de la justice globale, quand ils prennent la forme de l’aide aux pays pauvres, ne relèvent pas davantage de l’éthique que de l’espace juridico-politique. Les actions concertées susceptibles de contribuer au développement ne gagneraient-elles pas en effet à clarifier leur statut en s’apparaissant à elles-mêmes comme des politiques se fondant moins sur la reconnaissance de droits que sur des choix de valeurs émanant de la communauté internationale ?

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